Soudain, des petits pas retentirent dans l’escalier, suivis d’un rire qu’elle aurait reconnu entre mille. Avant même qu’elle n’ouvre la porte, Léo se jeta dans ses bras, tel un oiseau retrouvant son nid. Elle éclata de rire, une larme discrète perlant au coin de son œil. Il lui avait manqué comme un souffle de vie.
Ils s’assirent ensemble dans le vieux fauteuil à bascule. La petite main de Léo se posa sur la sienne, marquée par le temps. Il leva les yeux et demanda doucement :
« Mamie… Tu m’aimeras encore quand je serai grand ? »
Jeanne sourit, posa sa main sur le cœur de l’enfant et répondit :
« Mon trésor, le véritable amour ne vieillit jamais. Je t’aime petit, je t’aimerai grand, et même quand moi je serai très vieille… mon cœur restera toujours avec toi. »
Léo s’endormit contre elle, apaisé. Elle ferma les yeux à son tour, le berçant dans ses bras, pendant que la maison toute entière respirait la chaleur d’un amour éternel — celui entre une grand-mère et son petit-enfant.